Somewhere
There's a place for us
Somewhere a place for us
Peace and quiet and open air
Wait for us
Somewhere
There's a time for us
Someday a time for us
Time together with time to spare
Time to learn
Time to care
Someday, somewhere
We'll find a new way of living
We'll find a way of forgiving
Somewhere
There's a place for us
A time and a place for us
Hold my hand and we're half way there
Hold my hand
And i'll take you there
Somehow
Tom Waits
Somewhere a place for us
Peace and quiet and open air
Wait for us
Somewhere
There's a time for us
Someday a time for us
Time together with time to spare
Time to learn
Time to care
Someday, somewhere
We'll find a new way of living
We'll find a way of forgiving
Somewhere
There's a place for us
A time and a place for us
Hold my hand and we're half way there
Hold my hand
And i'll take you there
Somehow
Tom Waits
Fiche technique de Somewhere Coronado 35
Type : Monocoque habitable, Voilier, Quillard, Ketch
Longueur (m) : 10,6
Largeur (m) : 3,1
Tirant d’eau (m) : 1,67
Voilure (m2) : 46,5
Déplacement (kg): 5 900
Matériau: Composite
Chantier: Playvisa
Année de lancement: 1974
Homologation : 5è catégorie pour 6 personnes.
Réservoir eau : 150 litres Réservoir gasoil : 150L
Direction hydraulique, barre à roue.
Puissance moteur : Vétus 33cv, 300 heures
Electronique : 1 GPS, 1 compas, 1 sondeur, 1 VHF, 2 pilotes automatiques, ordinateur cartographie du monde, Irridium
Mouillage : Ancre plate Britany 15kg avec 70m de chaîne, ancre CQR 15kg, ancre plate 10kg avec 10m de chaîne, 100m de bout.
Equipements : Unité très spacieuse en excellent état. Rénové complet intérieur et extérieur en 2008. Le gréement est neuf. Les voiles : Grand voile lattée très bon état, génois sur enrouleur, voile artimon état correct. Cockpit central. Antifouling Avril 2008. Peinture de coque au pistolet neuve. Panneau solaire. Eolienne. 5 Batteries dont 2 neuves. Annexe semi rigide. Chargeur batterie, convertisseur 12 /220 volts.
Type : Monocoque habitable, Voilier, Quillard, Ketch
Longueur (m) : 10,6
Largeur (m) : 3,1
Tirant d’eau (m) : 1,67
Voilure (m2) : 46,5
Déplacement (kg): 5 900
Matériau: Composite
Chantier: Playvisa
Année de lancement: 1974
Homologation : 5è catégorie pour 6 personnes.
Réservoir eau : 150 litres Réservoir gasoil : 150L
Direction hydraulique, barre à roue.
Puissance moteur : Vétus 33cv, 300 heures
Electronique : 1 GPS, 1 compas, 1 sondeur, 1 VHF, 2 pilotes automatiques, ordinateur cartographie du monde, Irridium
Mouillage : Ancre plate Britany 15kg avec 70m de chaîne, ancre CQR 15kg, ancre plate 10kg avec 10m de chaîne, 100m de bout.
Equipements : Unité très spacieuse en excellent état. Rénové complet intérieur et extérieur en 2008. Le gréement est neuf. Les voiles : Grand voile lattée très bon état, génois sur enrouleur, voile artimon état correct. Cockpit central. Antifouling Avril 2008. Peinture de coque au pistolet neuve. Panneau solaire. Eolienne. 5 Batteries dont 2 neuves. Annexe semi rigide. Chargeur batterie, convertisseur 12 /220 volts.
L'histoire du projet
Voilà ce à quoi ressemblait Somewhere quand il s'appelait Carpe Diem et qu'il ne nous appartenait pas. Nous revenions de notre voyage en Inde et une semaine après l'annonce de ma grossesse, le projet m'est apparut comme une évidence. Nous avions envie d'une autre vie et de voyager. Le bateau nous semblait le meilleur moyen de transport. Comme nous avions des amis Rémi et Sophie qui étaient partis 8 ans avec leurs deux enfants nous courrions leur poser mille questions pour en savoir plus. Leur expérience nous avait toujours fait rêver mais nous n'avions jamais pensé à faire pareil. Et puis le bébé que je portais, une envie de projet familial qui nous permettrait de voir grandir nos enfants sans les mettre à la crèche toute la journée pendant que nous travaillions pour payer les facture nous a séduit! Stéphane sous le choc me demanda une semaine de réflexion, à la fin de laquelle il m'annonça qu'il y avait un bateau à acheter en corse sur Ebay. Incroyable mais vrai Rémi et Stéphane ont remporter l'enchère. Il s'agissait d'aller le chercher en Corse et de le retaper pour e vendre. Au départ, nous voulions l'acheter avec Rémi et Sophie pour apprendre ce que c'était qu'un bateau et ensuite nous l'aurions vendu pour en acheter un autre. Au final nous n'avons pas réussit à le vendre alors nous avons racheté les parts des copains pour qu'il devienne notre bateau.
Quelques travaux plus tard...
Rémi, Stéphane et Sophie ont bossé sans relâche tout l'hiver pour le remettre en état. Moi je faisais mon bébé et c'était difficile de m'impliquer autant qu'eux. Des couches de gelcoat et d'antifooling plus tard, voilà ce que Somewhere est devenu. C'était l'hiver 2008.
Rémi et Sophie
Les voilà ceux qui nous ont inspirés dans cette aventure et aidé bien sûr à ce qu'elle se réalise! Maintenant que leurs enfants sont sur les rails Bac en poche (mention doucement la journée et pas trop vite le soir mais j'ai quand même mon bac) et Carrière de Biologiste (je crois, désolée Marie je m'en souviens plus avec précision)ils vont construire leur 3ième Catamaran en Australie cet hiver pour repartir à l'aventure en amoureux.
L'intérieur du bateau après les travaux
C'est l'intérieur spacieux du Coronado. Aujourd'hui il est un peu différent, avec plus de bordel car nous l'habitons depuis 2 mois. Certes les coussins refait pas les mains capables de Sophie ne sont plus aussi propres après quelques repas de Lily! Nous avons investit la grande cabine à l'arrière et laissé celle de l'avant aux invités.
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Clown
Un jour.
Un jour, bientôt peut-être.
Un jour j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des mers.
Avec la sorte de courage qu’il faut pour être rien et rien que rien, je lâcherai ce qui paraissait m’être indissolublement proche.
Je le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai dégringoler.
D’un coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaînement « de fil en aiguille ».
Vidé de l’abcès d’être quelqu’un, je boirai à nouveau l’espace nourricier.
A coup de ridicules, de déchéances (qu’est-ce que la déchéance ?), par éclatement, par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation, j’expulserai de moi la forme qu’on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si dignes, mes semblables.
Réduit à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une intense trouille.
Ramené au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle idée-ambition m’avait fait déserter.
Anéanti quant à la hauteur, quant à l’estime.
Perdu en un endroit lointain (ou même pas), sans nom, sans identité.
clown, abattant dans la risée, dans le grotesque, dans l’esclaffement, le sens que contre toute lumière je m’étais fait de mon importance.
Je plongerai.
Sans bourse dans l’infini-esprit sous-jacent ouvert
à tous
ouvert à moi-même à une nouvelle et incroyable rosée
à force d’être nul
et ras…
et risible…
Henri Michaux
Un jour, bientôt peut-être.
Un jour j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des mers.
Avec la sorte de courage qu’il faut pour être rien et rien que rien, je lâcherai ce qui paraissait m’être indissolublement proche.
Je le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai dégringoler.
D’un coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaînement « de fil en aiguille ».
Vidé de l’abcès d’être quelqu’un, je boirai à nouveau l’espace nourricier.
A coup de ridicules, de déchéances (qu’est-ce que la déchéance ?), par éclatement, par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation, j’expulserai de moi la forme qu’on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si dignes, mes semblables.
Réduit à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une intense trouille.
Ramené au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle idée-ambition m’avait fait déserter.
Anéanti quant à la hauteur, quant à l’estime.
Perdu en un endroit lointain (ou même pas), sans nom, sans identité.
clown, abattant dans la risée, dans le grotesque, dans l’esclaffement, le sens que contre toute lumière je m’étais fait de mon importance.
Je plongerai.
Sans bourse dans l’infini-esprit sous-jacent ouvert
à tous
ouvert à moi-même à une nouvelle et incroyable rosée
à force d’être nul
et ras…
et risible…
Henri Michaux